Les violences conjugales

Les violences conjugales sont une problématique d’envergure. Elles sont en constante augmentation au sein de la société. Ce fléau démontré par de nombreuses statistiques touche néanmoins plus les femmes.

En 2022 : 9% des femmes se disent victimes de violences conjugales physiques ou sexuelles, et 11% d’injures, insultes ou dĂ©nigrement de la part de leur conjoint, autant de violences psychologiques et verbales.

Ces violences sont punies par la loi,  indĂ©pendamment qu’elles visent un homme ou une femme, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles.

Il s’agit des violences commises au sein des couples mariĂ©s, pacsĂ©s ou en union libre.Il convient d’aborder succinctement les diffĂ©rents outils juridiques permettant de lutter contre ces violences.

Dans un monde oĂą les violences conjugales restent un sujet tabou, cet article propose de lever le voile sur une rĂ©alitĂ© souvent dissimulĂ©e derrière les portes closes. Nous explorerons les visages multiples de la violence conjugale, mettant en lumière les types de violences, les signes avant-coureurs, et les statistiques alarmantes touchant femmes, hommes, et enfants. Nous plongerons ensuite dans le cadre lĂ©gal et les droits des victimes, offrant un guide sur les procĂ©dures Ă  suivre et les ressources disponibles. Enfin, nous aborderons les chemins de la reconstruction et les mesures de prĂ©vention contre ces violences. Cet article vise non seulement Ă  informer mais aussi Ă  encourager les victimes et leur entourage Ă  agir et Ă  prĂ©venir l’escalade de ces situations tragiques.

La notion de violences conjugales

Les violences dans les relations conjugales sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires, ou ex-partenaires qui visent à contrôler et à dominer l’autre.

La notion de violences conjugales dĂ©signe l’ensemble des violences physiques, psychologiques, sexuelles, Ă©conomiques, ou morales exercĂ©es au sein du couple, qu’il soit mariĂ©, pacsĂ©, en concubinage ou sĂ©parĂ©. Cette dĂ©finition englobe donc une variĂ©tĂ© de comportements abusifs entre partenaires, visant Ă  contrĂ´ler, dominer ou blesser l’autre membre du couple.

Les violences conjugales ne sont pas limitĂ©es Ă  un contexte particulier et peuvent se manifester de diverses manières, allant des agressions physiques aux abus Ă©motionnels et psychologiques, en passant par le contrĂ´le des ressources financières et l’isolement social de la victime.

Ces violences peuvent se manifester au travers d’agressions, de menaces, de contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter portant atteinte à l’intégrité de l’autre.

Femme battue

La variété des violences

En France, la violence conjugale, Ă©galement appelĂ©e violence au sein du couple, est dĂ©finie comme tout acte de violence, physique, sexuelle, psychologique ou Ă©conomique, commis au sein d’une relation de couple, qu’elle soit hĂ©tĂ©rosexuelle ou homosexuelle. Cette violence peut prendre diffĂ©rentes formes, notamment :

â—Ź Violence physique : Il s’agit d’actes de violence qui causent des blessures physiques ou des dommages corporels Ă  un partenaire, tels que des coups, des gifles, des morsures, des Ă©tranglements, etc.

â—Ź Violence sexuelle : Cela englobe toutes les formes d’agressions sexuelles commises contre la volontĂ© d’une personne au sein d’une relation de couple, y compris le viol conjugal.

â—Ź Violence psychologique : Il s’agit d’actes visant Ă  dĂ©grader psychologiquement la victime, tels que les insultes, les menaces, le harcèlement, le contrĂ´le excessif, l’isolement, le dĂ©nigrement, etc.

â—Ź Violence Ă©conomique : Cela consiste Ă  exercer un contrĂ´le abusif sur les ressources financières de la victime, en lui refusant l’accès Ă  l’argent ou en l’obligeant Ă  dĂ©penser de manière abusive.

â—Ź Violence symbolique : Ce type de violence inclut des comportements qui visent Ă  rabaisser ou Ă  humilier la victime, souvent par des symboles, des mots ou des gestes.

Les violences conjugales se distinguent des violences classiques par le fait que la victime et l’auteur des violences vivent ou ont vécu ensemble.

La répression pénale face aux violences conjugales

Il faut savoir que de manière gĂ©nĂ©rale la violence physique contre quelqu’un est un dĂ©lit puni par la justice pĂ©nale aux articles L.222 et suivants du code pĂ©nal.

Quand cette violence physique s’effectue dans le cadre de liens affectifs, c’est-Ă -dire par exemple entre mari et femme ou entre concubins, ou entre personnes qui ont signĂ© un PACS ensembles, l’infraction est considĂ©rĂ©e comme aggravĂ©e et causera un alourdissement de la peine encourue, notamment depuis la loi du 4 avril 2006.

Sanction pénale pour violences physiques

Les sanctions encourues pour des violences conjugales dĂ©pendent du nombre de jour d’incapacitĂ© totale de travail (ITT) que ces violences ont entraĂ®nĂ© pour la victime.

Sanction pénale pour violences psychologiques

Les violences sont rĂ©primĂ©es par la loi quelle que soit leur nature, y compris s’il s’agit de violences psychologiques.

En cas de harcèlement moral au sein du couple, si les faits n’ont entraĂ®nĂ© aucune incapacitĂ© de travail ou s’ils ont entraĂ®nĂ© une ITT infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  8 jours, la peine maximale est de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.

Sanction pénale pour violences sexuelles

Le viol et les autres agressions sexuelles se caractĂ©risent par le non-consentement de la victime, et ce quelle que soit la nature des relations qui existent entre la victime et son agresseur. C’est pourquoi il peut y avoir viol mĂŞme si la victime et son agresseur sont unis par les liens du mariage.

â—Ź En cas de viol au sein d’un couple, la peine maximale est de 20 ans de prison.

â—Ź En cas d’agression sexuelle autre que le viol, les peines sont de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende.

Femme se cachant

La possibilité de demander une ordonnance de protection

IndĂ©pendamment d’une procĂ©dure de divorce, l’Ă©poux victime de  violences conjugales (ou parent agissant pour le compte d’un enfant victime) peut demander Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une ordonnance de protection (C. civ., art. 515-9 à 515-13).

Les  violences  qui peuvent donner lieu Ă  protection doivent avoir lieu au sein de toutes les structures de couples que connaĂ®t le code civil, y compris lorsqu’il n’y a pas de cohabitation (L. n° 2019-1480 du 28 dĂ©c. 2019) : le mariage, le pacte civil de solidaritĂ© et le concubinage (C. civ., art. 515-9) et mĂŞme après la rupture.

En effet, les violences exercĂ©es par un ancien conjoint, partenaire liĂ© par un PACS ou ancien concubin, y compris lorsqu’il n’y a jamais eu de cohabitation, peuvent donner lieu Ă  une ordonnance de protection (C. civ., art. 515-9).

La personne mise en danger peut saisir le juge aux affaires familiales, mais le ministère public le peut également avec son autorisation (C. civ., art. 515-10).

Le juge dĂ©livre une ordonnance de protection, dans un dĂ©lai maximal de six jours Ă  compter de la fixation de la date de l’audience, s’il estime qu’il existe des raisons sĂ©rieuses de considĂ©rer comme vraisemblables la commission des faits de  violence allĂ©guĂ©s et le danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposĂ©s (C. civ., art. 515-11, al. 1er).

L’ordonnance de protection a pour but d’intervenir rapidement afin d’Ă©viter une violence et non de constater si, effectivement, des faits de violence sont Ă©tablis. Dès lors, le juge doit simplement constater que les violences ou le risque de  violences subies par une victime sont vraisemblables.

La possibilité de garder le logement familial en cas de violences

Le juge aux affaires familiales doit alors statuer sur le sort du logement, Ă©tant prĂ©cisĂ© que la jouissance de celui-ci sera attribuĂ©e, sauf circonstances particulières spĂ©cialement motivĂ©es, Ă  celui des Ă©poux qui n’est pas l’auteur des  violences (C. civ., art. 515-11).

Cet article n’a pas vocation à être exhaustif, mais à vous donner les réponses les plus importantes concernant les peines encourues en cas de violences conjugales en France.

Que retenir sur les violences conjugales ?

La notion de violences conjugales dĂ©signe l’ensemble des violences physiques, psychologiques, sexuelles, Ă©conomiques, ou morales exercĂ©es au sein du couple, qu’il soit mariĂ©, pacsĂ©, en concubinage ou sĂ©parĂ©. Cette dĂ©finition englobe donc une variĂ©tĂ© de comportements abusifs entre partenaires, visant Ă  contrĂ´ler, dominer ou blesser l’autre membre du couple. Les violences conjugales ne sont pas limitĂ©es Ă  un contexte particulier et peuvent se manifester de diverses manières, allant des agressions physiques aux abus Ă©motionnels et psychologiques, en passant par le contrĂ´le des ressources financières et l’isolement social de la victime.

LĂ©gislativement, les violences conjugales sont strictement condamnĂ©es par la loi dans de nombreux pays, dont la France. La loi française prĂ©voit des peines spĂ©cifiques pour les auteurs de violences au sein du couple, incluant des sanctions pĂ©nales aggravĂ©es lorsque les actes de violence sont commis par le conjoint ou le partenaire liĂ© Ă  la victime par un Pacs. De plus, la prĂ©sence de mineurs lors des faits de violences peut constituer une circonstance aggravante, augmentant ainsi les peines encourues par l’auteur des violences.

La reconnaissance des violences conjugales dans le droit vise Ă  protĂ©ger les victimes, Ă  punir les auteurs de ces violences et Ă  prĂ©venir la rĂ©cidive. Elle permet Ă©galement de sensibiliser la sociĂ©tĂ© sur l’importance de lutter contre ce phĂ©nomène et d’offrir un cadre lĂ©gal pour l’accompagnement et le soutien des victimes.

Afin d’obtenir des informations supplémentaires sur les violences conjugales, prenez contact avec un avocat via notre plateforme. Les références légales sont à jour au moment de la publication, pour votre cas personnel, pensez à consulter un avocat expert. 

FAQ sur les violences conjugales

Dans cet FAQ, nous allons présenter les questions les plus fréquemment posées sur les violences conjugales.

La violence conjugale est une forme de violence survenant dans une relation intime, caractĂ©risĂ©e par une sĂ©rie d’actes abusifs (physiques, psychologiques, sexuels, Ă©conomiques) exercĂ©s par un partenaire contre l’autre. Elle vise Ă  maintenir une emprise sur la victime.

 

Toute personne, indépendamment de son âge, sexe, orientation sexuelle, ou statut social, peut être victime de violences conjugales. Cependant, les femmes sont disproportionnellement affectées par cette forme de violence​​​​.

Les signes incluent des blessures physiques, des changements de comportement, l’isolement social, des traces de pression psychologique, la peur constante du partenaire, et le contrĂ´le des ressources financières​​.

Il est crucial de parler et de chercher de l’aide. Contactez des organisations spĂ©cialisĂ©es, telles que SOS Violences Conjugales, ou utilisez les ressources gouvernementales disponibles pour obtenir soutien et conseils​​​​.

 

Les enfants exposĂ©s aux violences conjugales peuvent subir des traumatismes psychologiques profonds, affectant leur dĂ©veloppement Ă©motionnel et comportemental. Ils peuvent Ă©prouver de l’anxiĂ©tĂ©, de la dĂ©pression, et des difficultĂ©s scolaires​​.

Oui, de nombreuses juridictions ont mis en place des lois pour protéger les victimes de violences conjugales, incluant des mesures de protection, des sanctions contre les agresseurs, et des procédures spécifiques pour les infractions de violences au sein du couple​​.

Pour toute aide supplĂ©mentaire ou information, n’hĂ©sitez pas Ă  consulter les ressources en ligne ou Ă  contacter des organisations dĂ©diĂ©es Ă  la lutte contre les violences conjugales.

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