L’utilisation du téléphone au volant est une pratique courante, mais elle n’est pas sans conséquences. Entre la perte de points, les amendes, et les risques d’accidents, les automobilistes doivent être conscients des dangers qui guettent chaque coup d’œil vers leur écran.
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Les sanctions liées à l'usage du téléphone au volant
L'utilisation du téléphone au volant peut entraîner des sanctions sévères pour les conducteurs, impactant non seulement leur permis de conduire mais aussi leur situation financière.
Amendes et retrait de points : quelles conséquences pour les conducteurs
Lorsqu’un conducteur est surpris en train d’utiliser son téléphone au volant, il s’expose à une amende forfaitaire de 135 €, pouvant être majorée en cas de retard de paiement.
En outre, cette infraction entraîne un retrait de 3 points sur le permis de conduire. En cas de récidive, les sanctions peuvent être aggravées, allant jusqu’à la suspension du permis pour une durée de trois ans et une amende plus élevée.
L'article R.412-6-1 du Code de la route dispose que L'usage d'un téléphone tenu en main par le conducteur d'un véhicule en circulation est interdit. Est également interdit le port à l'oreille, par le conducteur d'un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d'émettre du son, à l'exception des appareils électroniques correcteurs de surdité. Les dispositions du deuxième alinéa ne sont pas applicables aux conducteurs des véhicules d'intérêt général prioritaire prévus à l'article R. 311-1, ni dans le cadre de l'enseignement de la conduite des cyclomoteurs, motocyclettes, tricycles et quadricycles à moteur ou de l'examen du permis de conduire ces véhicules. Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. Tout conducteur coupable de cette infraction encourt également la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle. Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de trois points du permis de conduire.
Depuis le 22 mai 2020, les automobilistes commettant une autre infraction en plus du fait de tenir leur téléphone à la main alors qu’ils sont au volant verront leur permis de conduire faire l’objet d’une rétention puis d’une suspension pour une durée maximale de six mois.
Comment contester une infraction liée au téléphone au volant ?
Contester une amende pour usage du téléphone au volant est possible, mais cela nécessite une démarche rigoureuse. Le conducteur doit d’abord payer l’amende pour pouvoir la contester ensuite.
Une fois l’amende réglée, il dispose de 45 jours pour envoyer une lettre de contestation au Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières (CACIR).
La contestation doit être accompagnée de tous les éléments de preuve disponibles, tels que des témoignages ou des photos, prouvant que l’infraction n’a pas été commise.
En cas de rejet de la contestation, le conducteur peut porter l’affaire devant le tribunal de police. Il est essentiel de rappeler que durant cette période, les points ne sont pas retirés tant que la procédure n’est pas finalisée.
Une stratégie juridique solide, éventuellement soutenue par un avocat spécialisé, peut augmenter les chances de succès de la contestation.
Les dangers de l'utilisation du téléphone au volant
L'utilisation du téléphone au volant représente un danger considérable pour la sécurité routière, impactant non seulement le conducteur mais aussi tous les usagers de la route.
La distraction au volant : un risque majeur sur la route
La distraction au volant est l’une des principales causes d’accidents de la route, et l’utilisation du téléphone en est un facteur clé. Lorsque le conducteur consulte son téléphone, que ce soit pour lire un message, passer un appel, ou utiliser une application, son attention se détourne de la route.
Cette perte de concentration, même pour quelques secondes, peut avoir des conséquences dramatiques.
On estime que téléphoner au volant revient aumême que conduire avec un tauxde 0,08 % d’alcool dans le sang. Écrire un SMS équivaut à un taux
d’alcoolémie de 0,1%.
Les campagnes de sécurité routière insistent sur l’importance de rester concentré, mais l’attrait du téléphone reste puissant. La distraction visuelle, manuelle et cognitive que cet appareil induit est responsable d’un grand nombre d’accidents, souvent avec des conséquences graves, voire fatales.
Comment réduire les risques d'accidents en utilisant des solutions alternatives
Pour réduire les risques d’accident liés à l’utilisation du téléphone au volant, plusieurs solutions alternatives peuvent être adoptées.
Une solution consiste à activer le mode « ne pas déranger » sur le téléphone lorsque l’on prend la route. Ce mode permet de bloquer les notifications et les appels entrants, évitant ainsi toute tentation de consulter l’écran en conduisant.
Les applications dédiées à la sécurité routière peuvent également aider en limitant l’accès à certaines fonctions du téléphone pendant la conduite.
Il est crucial de sensibiliser les conducteurs aux dangers et de promouvoir des habitudes de conduite responsables.
Il est recommandé de planifier ses appels et messages avant de prendre la route ou de s’arrêter dans un endroit sûr pour utiliser son téléphone.
Ces pratiques simples peuvent grandement réduire le risque d’accident et contribuer à une sécurité routière renforcée.
Que retenir cet article ?
Chaque conducteur a la responsabilité de protéger sa propre vie et celle des autres. La sécurité routière passe avant tout par une prise de conscience collective des risques encourus.
En adoptant des comportements plus prudents, comme l’utilisation de solutions alternatives au téléphone, vous contribuez à réduire les accidents et à rendre les routes plus sûres pour tous.
Un avocat spécialisé en droit routier est le professionnel le plus qualifié pour traiter les questions relatives aux sanctions et contestions liées à l’utilisation du téléphone au volant.