Que faire face au refus de payer les frais exceptionnels ?

Le refus de payer les frais exceptionnels peut rapidement devenir une source de conflit entre parents, mettant en péril l’équilibre familial et les besoins de l’enfant.

Ces frais exceptionnels, c’est-à-dire non comprises dans la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants, sont parfois au cœur des conflits entre les parents. Ils vont au-delà de la simple pension alimentaire, incluent souvent des dépenses scolaires, médicales ou liées à des activités extra-scolaires.

Mais que dit le droit à ce sujet ? Qui est réellement responsable de ces dépenses exceptionnelles, et quels sont les recours en cas de désaccord ?

Sommaire

Après avoir lu cet article, vous saurez :

  • Ce que recouvrent exactement les frais exceptionnels et comment ils se distinguent de la pension alimentaire,
  • Les solutions légales pour agir face à un refus de paiement,
  • Les démarches pour anticiper et résoudre ces litiges.
  • Plongez dans les subtilités du droit de la famille pour protéger vos droits et ceux de vos enfants, tout en découvrant des stratégies pour éviter les conflits.

Définir les frais exceptionnels et leur rôle dans les obligations parentales

Les frais exceptionnels jouent un rôle crucial dans le cadre des obligations parentales définies par le droit de la famille.

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Que recouvrent les frais exceptionnels ?

Les frais exceptionnels correspondent à des dépenses imprévues ou non récurrentes qui ne sont pas incluses dans la pension alimentaire, fixée pour couvrir les besoins essentiels de l’enfant.

Ces frais incluent notamment des dépenses médicales importantes non remboursées, des frais de scolarité pour des écoles privées, des voyages scolaires ou des activités extra-scolaires.

L’article 373-2-2 du Code civil précise que chaque parent doit contribuer à l’entretien et à l’éducation de l’enfant en fonction de ses ressources : lorsqu’un parent refuse de payer, cela peut constituer un manquement à ses responsabilités.

Bon à savoir

Contrairement aux dépenses courantes, ils nécessitent généralement un accord préalable entre les parents ou, à défaut, une décision judiciaire.

Le recours au juge aux affaires familiales (JAF) peut être nécessaire pour statuer sur la répartition des dépenses.

Distinction entre pension alimentaire et frais exceptionnels

La pension alimentaire est une somme fixe décidée par le juge pour couvrir les besoins essentiels de l’enfant, comme l’hébergement, la nourriture et les vêtements.

En revanche, les frais exceptionnels englobent des dépenses ponctuelles et imprévues qui sortent du cadre habituel. Par exemple, des soins médicaux spécialisés ou des études dans un établissement privé peuvent entrer dans cette catégorie.

Il est important de noter que ces frais nécessitent, dans l’idéal, un accord entre les parents avant d’être engagés. En l’absence d’accord, le juge pourra trancher pour répartir équitablement ces frais.

Attention

Bien que les frais exceptionnels ne soient pas inclus dans la pension, leur paiement repose sur les mêmes principes de solidarité parentale et de proportionnalité des revenus.

Un parent peut être contraint de les payer via une procédure judiciaire s’il refuse injustement sa part.

Cadre juridique du paiement de frais exceptionnels

Le cadre juridique autour des frais exceptionnels repose sur des principes clés du droit de la famille, visant à garantir l’équité et l’intérêt supérieur de l’enfant.

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Importance de l'accord préalable entre parents

En principe, les frais principaux liés à l’enfant, sont déjà inclus dans le montant de la pension alimentaire versée par le parent qui n’a pas la garde principale de l’enfant, mais, lorsque des frais exceptionnels de santé surviennent une répartition particulière devient nécessaire.

  • Si le jugement de divorce ou la convention parentale ne prévoit pas de modalités précises pour ces dépenses, il revient alors aux parents de se mettre d’accord pour en partager le coût.
  • Si aucun accord n’est possible, l’un des parents peut saisir le Juge aux Affaires Familiales (JAF) pour demander une clarification.

L’accord préalable des parents est nécessairement requis avant tout engagement de frais exceptionnels.

Conseil

Cependant, en l’absence d’accord, le parent qui engage les frais exceptionnels doit être en mesure de prouver qu’ils étaient nécessaires et dans l’intérêt de l’enfant (devis, factures, etc.)

Dérogation à l'accord préalable : l'urgence

Si le principe est le nécessaire accord préalable des parents sur les frais liés à l’enfant, une dérogation à cet accord est admise en cas d’urgence.

En effet dans cette seule circonstance, pour des dépenses de santé par exemple, le JAF peut accepter que le parent qui engage les dépenses puisse ensuite réclamer un remboursement de la part de l’autre parent, et ce même s’il n’a pas eu l’autorisation préalable de l’autre parent avant d’engager dépense.

Bon à savoir

Lorsque l’un des parents se voit opposer un refus de payer les frais exceptionnels, il peut :

  • Adresser une mise en demeure par courrier recommandé avec accusé de réception. Cette démarche officielle permet de demander le paiement dans un délai déterminé.
  • Si cette mise en demeure reste sans réponse, saisir le juge aux affaires familiales (JAF). Ce dernier peut statuer sur la répartition des frais exceptionnels et ordonner leur paiement.

Que retenir de cet article ?

Le refus de payer les frais exceptionnels peut entraîner des conflits juridiques et familiaux significatifs.

Au-delà des lois et des obligations, le partage équitable des frais exceptionnels doit avoir pour seul objectif l’intérêt supérieur de l’enfant. Maintenir une communication respectueuse entre parents, même dans des situations de désaccord, est essentiel pour préserver l’équilibre familial. Chaque parent peut se rappeler que ces dépenses, souvent sources de tension, sont avant tout un investissement dans le bonheur et l’épanouissement de leur enfant, qui ne devrait jamais être affecté par des conflits d’adultes.

Un avocat spécialisé en droit de la famille peut accompagner efficacement les parents pour résoudre ces différends, que ce soit dans le cadre d’une médiation ou d’un recours judiciaire.

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