Le salaire d’un avocat à la sortie de l’école

C’est la question que je me suis toujours posée : combien gagne un avocat ? Et surtout, combien gagne un avocat durant ses premières années d’exercice ?

Qu’on se le dise, une fois les cinq années de droit passées, après la réussite du CRFPA, qui n’est pas une mince affaire, la réalisation de 18 mois de stages et le passage du CAPA, la question de la rentabilité s’impose pour les jeunes avocats.

À la faculté je me disais : “de toute façon, tu rattraperas les salaires que tu n’a pas perçus durant tes études en gagnant bien ta vie”.

Cinq années passées et après avoir échoué une première fois à l’examen du CRFPA, j’ai eu besoin de savoir combien j’allais finalement gagner lorsque j’atteindrais ce graal.

Alors voilà, après m’être renseignée, je vous livre ce que je retiens.

À la sortie de l’école des avocats, on peut croire qu’un choix s’impose : trouver une collaboration, c’est à dire exercer pour le compte d’un autre avocat en percevant une rétrocession d’honoraires, ou se mettre à son compte.

Ce choix n’en est pas vraiment un. En réalité il est très compliqué/risqué de se mettre à son compte sans passer préalablement par une phase de collaboration. Pourquoi ? La peur avant tout (ce bon vieux syndrome de l’imposteur) mais en plus de celle-ci il y a le manque d’expérience, la difficulté de trouver des locaux, à trouver des clients, à gérer sa comptabilité, sa communication, à soigner sa relation avec le client et surtout à ne pas faire d’erreur de procédure. Oui, parce que se retrouver devant le bâtonnier avant d’avoir fêté sa première année de barre, ce n’est pas tout à fait ce dont on rêve pour débuter une carrière.

En définitive, il faut trouver une collaboration, mais combien gagne-t-on ? L’Union des jeunes avocats (UJA) de chaque barreau propose une rétrocession minimale pour les premières années d’exercice. Je vous livre juste ci-dessous le tour de France de ces honoraires (source). Les charges fiscales représentant approximativement 40%, je vous laisse en tirer les mêmes conclusions que moi à propos du mythe du jeune avocat qui gagne bien sa vie 🙂

C’est en partant de ce constat : un salaire souvent proche des 1000 euros après 6, 7 parfois 8 à 10 années d’études et de celui de la difficile conciliation entre la collaboration libérale et le développement de la clientèle personnelle, que j’ai voulu imaginer et construire des solutions facilitant l’installation des jeunes avocats.

C’est autour de cette problématique et avec l’envie de construire ensemble un projet que nous avons décidé avec mon père de nous lancer dans l’aventure Place du droit.

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Cofondatrice de Place du droit Juriste

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