Le droit au bail commercial – fonctionnement

Le droit au bail est une notion cruciale pour tout locataire d’un local commercial. Que vous soyez propriétaire, bailleur ou locataire, il est essentiel de comprendre les mécanismes juridiques qui régissent ce contrat.

Après avoir lu cet article, vous saurez : 

  • Définir le droit au bail commercial et comprendre son cadre juridique.
  • Identifier les conditions pour obtenir un bail commercial et les formalités nécessaires.
  • Réussir la cession d’un bail en respectant les obligations légales.
  • Comprendre les impacts financiers liés au loyer, aux indemnités et au prix de cession.
Sommaire

Comprendre le droit au bail commercial

Le droit au bail commercial est un élément fondamental pour toute entreprise souhaitant exploiter un local à des fins commerciales.

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Définition et cadre juridique du droit au bail commercial

Le droit au bail est le droit pour un locataire de bénéficier d’un local à des fins commerciales. Il est encadré par le Code de commerce français, notamment par les articles L.145-1 et suivants.

Tout contrat de bail commercial doit être établi par écrit et comporter certaines mentions obligatoires, comme la désignation des parties, la description des locaux loués, la durée du bail et le montant du loyer.

Le respect de ces dispositions permet de sécuriser les relations entre le bailleur et le locataire et d’éviter les litiges.

Le droit au bail confère également au locataire une protection particulière, notamment le droit au renouvellement du bail, sauf motif légitime de refus par le bailleur. Le cas échéant le locataire bénéficiera d’une indemnité d’éviction.

Les conditions d'obtention du droit au bail commercial

Le droit au bail fait généralement partie intégrante du fonds de commerce.

À noter

Le fonds de commerce désigne l’ensemble des éléments mobiliers corporels (matériel, outillage, marchandises) et incorporels (droit au bail, nom commercial, enseigne, droit de propriété industrielle, etc.) qu’un commerçant rassemble et organise en vue de la recherche et de l’exploitation d’une clientèle, et qui constitue une entité juridique distincte des éléments qui la composent.

Dès lors, et par principe, une personne souhaitant installer son activité dans un local commercial qui fait déjà l’objet d’un bail doit acheter un droit au bail.

Pour obtenir un droit au bail commercial, plusieurs conditions doivent être remplies :

  • Le locataire doit être inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS),
  • Et le local loué doit être utilisé à des fins commerciales, industrielles ou artisanales.

Le contrat de bail doit préciser l’activité exercée et le locataire doit exploiter le fonds de commerce de manière continue. Il est également crucial que le bail soit signé pour une durée minimale de neuf ans, conformément aux dispositions légales en vigueur.

En outre, le locataire doit respecter les clauses contractuelles prévues dans le bail, telles que le paiement du loyer et des charges, l’entretien des locaux, et l’usage des lieux conformément à la destination prévue.

La cession du droit au bail commercial

La cession du droit au bail commercial est une opération courante pour les entreprises souhaitant transférer leur activité ou leurs locaux.

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Les formalités de la cession de bail

La cession de bail commercial doit respecter certaines formalités légales pour être valide.

À noter

Le droit au bail peut être cédé seul ou dans le cadre de la cession d’un fonds de commerce.

Le locataire souhaitant céder son droit au bail doit obtenir l’accord écrit du bailleur, sauf stipulation contraire dans le contrat de bail initial. Cette exigence est généralement stipulée dans une clause de cession incluse dans le contrat.

Attention

Le propriétaire ne peut pas interdire au locataire de céder le bail commercial lorsqu’il souhaite vendre son fonds de commerce. Il ne peut pas non plus interdire la cession du bail qui est transmis dans le cadre d’une fusion, d’une scission, d’un apport partiel d’actif ou d’une transmission universelle de patrimoine

La cession doit faire l’objet d’un acte écrit, souvent sous seing privé ou authentique, et doit être notifiée au bailleur par acte d’huissier ou lettre recommandée avec accusé de réception.

Cette notification permet de formaliser la cession et de rendre opposable au bailleur le changement de locataire.

Les impacts financiers : loyer, indemnités et prix de cession

La cession de bail a des impacts financiers significatifs pour les parties impliquées.

Elle représente l’obligation de payer le loyer et d’exécuter les conditions de la location pour obtenir la jouissance des lieux : le bail commercial initial subsiste, mais avec un changement de locataire.

Le loyer est un élément central et peut être réévalué lors de la cession, selon les termes du contrat initial ou par accord entre les parties.

Le prix de cession est souvent négocié entre le locataire cédant et le cessionnaire en fonction d’ éléments tels que les aménagements réalisés, la clientèle, l’emplacement, la valeur locative, etc.

Les parties doivent également tenir compte des frais annexes, tels que les frais de notaire ou les honoraires d’avocats, qui peuvent s’ajouter au coût total de la cession.

À noter

Le montant du droit au bail commercial sera imposé au même titre que n’importe quel produit courant de l’entreprise.

Le locataire sortant perçoit un versement qui est imposable au titre de l’impôt sur le revenu et au titre de l’impôt sur les plus-values, si le locataire sortant avait lui-même acquis ce droit. Dans ce cas, le montant de la plus-value est calculé de la manière suivante : prix de cession du droit au bail — prix d’acquisition du droit au bail.

Que retenir de cet article ?

Pour conclure, le droit au bail commercial est une pierre angulaire de la stabilité et du développement des entreprises.

Que vous soyez locataire ou bailleur, comprendre ces mécanismes juridiques vous permettra de sécuriser vos transactions et d’éviter les litiges. Avec des règles claires et un soutien juridique approprié, vous pouvez naviguer dans le monde complexe des baux commerciaux avec confiance et sérénité.

Un avocat spécialisé en droit commercial est recommandé pour traiter ces problématiques, garantissant ainsi le respect des réglementations et une protection optimale des intérêts des parties.

  • Le droit au bail commercial est le droit accordé à un locataire de bénéficier d’un local pour une activité commerciale, industrielle ou artisanale. Il est encadré par le Code de commerce et confère au locataire des protections spécifiques, notamment le droit au renouvellement du bail.
  • Pour obtenir un droit au bail commercial, le locataire doit être inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés et utiliser le local loué pour des fins commerciales continues. Le contrat de bail doit être signé pour une durée minimale de neuf ans et respecter les clauses contractuelles prévues.
  • La cession du droit au bail nécessite l’accord écrit du bailleur et doit respecter les formalités légales. La cession doit être notifiée au bailleur par acte d’huissier ou lettre recommandée, et peut inclure une réévaluation du loyer.
  • La cession du bail commercial peut entraîner des révisions du loyer et des négociations sur le prix de cession.

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